FRANCAIS

L'histoire en tant que science et champ d'études est en pleine mutation.
Grâce aux apports constants de l'archéologie, de la génétique, ainsi qu'à la confrontation avec d'autres sciences humaines (anthropologie, sciences sociales) ou "sciences dures" (démographie, biologie, statistiques) ce que l'on pensait acquis sur l'histoire et la généalogie des peuples est constamment enrichi et remis en question.
Ce blog a pour objet d'informer sur certaines découvertes qui modifient (ou pourraient modifier) nos connaissances sur nos ancêtres, des premiers homo sapiens jusqu'à nos grands-pères...


ENGLISH

History as a science and a field of study is undergoing significant changes.
Thanks to the contribution of archaeology, genetics, as well as exchanges with other human sciences (anthropology, social sciences) or "hard sciences" (demography, biology, statistics), historical and genealogical facts that were once considered to be established or "written in stone" are now being questioned, revised and enriched.
The aim of this blog is to inform and discuss current discoveries that modify (or could modify) what we know about our ancestors, from the first homo sapiens to our grandfathers...



lundi 17 octobre 2022

GENEALOGIE SICILIENNE

 Je n'ai jamais publié sur ce blog d'article sur mes recherches généalogiques en Sicile pour compléter l'ascendance de ma compagne. Elles représentent pourtant depuis 15 ans une bonne moitié de mes recherches! 

Evidemment un public francophone est moins intéressé mais ces recherches portent sur des branches nobles venues de toute l'Europe, de l'Atlantique à l'Oural. 

Ces recherches m'ont fait rencontrer des personnages absolument fascinants sur lesquels je trouve bien sûr davantage d'informations que sur mes ancêtres laboureurs en Flandre. J'ai décidé de publier de courts billets de blog sur certain(e)s d'entre eux(elles) au gré de mon temps libre et de mes envies...

Voici deux premières histoires, bien d'autres suivront! Bonne lecture

THE ORIGINAL LIE FROM THE GRIMALDI OF SICILY

 There are several Grimaldi noble families in Sicily. All are very proud to be "cousins" of the Sovereign Prince of Monaco, Albert II.

All remember their prestigious Genoese origin. The Grimaldi family, one of the four houses that dominated the Genoese Republic in the Middle Ages, in fact gave six doges and extended its power throughout the Mediterranean thanks to the commercial activity of its representatives.

All authors agree that the Grimaldis arrived in Sicily at two different times. The first one in 1396 through an Enrico, son of Carlo, lord of Menton. This Enrico had three sons who each created their branch, but all three were extinct in the male line in 1802.

The other Grimaldi to come to settle in Sicily was in 1554 a certain Agostino Grimaldi, son of Francesco, who was said to come from "the branch of the Grimaldi detti Cavalleroni di Genova".

This Agostino, an ambitious man who settled in Modica, had six children with his wife Leandra Crispo, for whom he began to collect an impressive collection of titles and fiefdoms. His desire to root his family in the networks of the Sicilian nobility was also based on a well-thought-out matrimonial strategy for his children. He married his eldest Giuseppe to a wealthy heiress, Antonia Laurefice, an only daughter who brought back in the marriage basket a certain number of baronies. Giuseppe then carefully organized from his early years the entry of his young son Agostino in the Order of Malta.

The family prospered and extended to Mineo or Catania. It is in this last city that the Grimaldis, barons of Serravalle, still reside today.

 This Genoese origin of the Sicilian Grimaldi, despite some chronological inconsistencies, was therefore making consensus, so much so that Prince Albert II of Monaco visited Modica and Ragusa in October 2017, specifying in perfect Italian that they had "common origins"! There was only one problem but a major problem, Agostino the founder of this Grimaldi "dynasty" of Sicily was not a Grimaldi...

It was a local historian, Francesco Pellegrino, who discovered the deception in the Spanish archives through the testimony of his son Giuseppe, who applied as cavaliere dell'ordine di Nostra Signora di Montesa and detailed his ancestors. F. Pellegrino published the results of his research in his book "Giuseppe Grimaldi. cavaliere dell'ordine di Nostra Signora di Montesa" published in 2018.

Agostino Grimaldi was in fact Agostino Caser, son of a Genoese financial intermediary established in Medina del Campo in Spain, Francesco Caser, and his local wife Francesca Peña. It would seem that Agostino was already posing as a Grimaldi in Medina in order to impress his compatriots established in the same city. He managed to get noticed by the Admiral of Castile who sent him to take care of his "Sicilian affairs". He began by settling in Siracusa where his brother Gregorio, an officer of the Inquisition, was already. One thing leading to another, he was appointed judge of the tribunal of the Inquisition of Palermo, in residence in Modica. This function was very useful to him to save his son Giuseppe from the greatest punishments, convinced of having murdered the son of Eleonora Mirabella. It was in Modica that, as a good dowry hunter, he asked for the hand of Leonor Crispo, daughter of the chatelaine of Ragusa. Appointed Contador General of the County of Modica, he introduced an accounting innovation, the basis of modern accounting.

He died in 1593 satisfied to have achieved his goal and to have rooted his family in the networks of local nobility. It took more than 400 years for the enterprise of hiding his real identity to be unmasked by a tenacious Sicilian historian who stuck to the basics of historical research: comparing sources and preferring official archives to family archives…

LE MENSONGE ORIGINEL DES GRIMALDI DE SICILE

 

Il y a plusieurs familles nobles Grimaldi en Sicile. Toutes sont très fières d’être « cousines » du prince souverain de Monaco, Albert II.

Toutes gardent en mémoire leur origine gênoise prestigieuse. La famille Grimaldi, l’une des quatre maisons qui a dominé la République gênoise au Moyen Âge,  a en effet donné six doges et a étendu son pouvoir dans toute la Mediterranée grâce à l’activité commerciale de ses représentants.

Tous les auteurs s’accordent à dire que les Grimaldi arrivèrent en Sicile en deux moments différents. Le premier en 1396 au travers d’un Enrico, fils de Carlo, seigneur de Menton. Cet Enrico eut trois fils qui chacun créa sa branche, mais toutes trois étaient éteintes en ligne masculine dès 1802.

L’autre Grimaldi à venir faire souche en Sicile fut en 1554 un certain Agostino Grimaldi, fils de Francesco dont on précisait qu’il était issu « de la branche des Grimaldi detti Cavalleroni di Genova ».

Cet Agostino, homme ambitieux qui s’établit à Modica, eut de son épouse Leandra Crispo six enfants pour lesquels il commença à rassembler une impressionnante collection de titres et fiefs. Sa volonté d’enraciner sa famille dans les réseaux de la noblesse sicilienne se fondait aussi sur une stratégie matrimoniale bien pensée pour ses enfants. Il maria son aîné Giuseppe  à une riche héritière, Antonia Laurefice, fille unique qui ramena dans la corbeille de mariage un certain nombre de baronnies.

La famille prospéra et s’étendit à Mineo ou Catania. C’est dans cette dernière ville que les Grimaldi, barons de Serravalle, résident encore aujourd’hui. 

Cette origine gênoise des Grimaldi siciliens, en dépit de quelques incohérences chronologiques faisait donc consensus, à tel point que le prince Albert II de Monaco visita Modica et Ragusa en octobre 2017 en précisant dans un italien parfait qu’ils avaient « des origines communes » ! Il n’y avait qu’un problème mais un problème de taille, Agostino le fondateur de cette « dynastie » Grimaldi de Sicile n’était pas un Grimaldi…

C’est un historien local, Francesco Pellegrino, qui découvrit la supercherie dans les archives espagnoles au travers du témoignage de son fils Giuseppe, qui postulait comme cavaliere dell'ordine di Nostra Signora di Montesa et détaillait ses ascendants. F. Pellegrino publia le resultat de ses recherches dans son ouvrage "Giuseppe Grimaldi. cavaliere dell'ordine di Nostra Signora di Montesa" publié en 2018.

Agostino Grimaldi était en fait Agostino Caser, fils d’un intermédiaire financier gênois établi à Medina del Campo en Espagne, Francesco Caser, et de son épouse locale Francesca Peña. Il semblerait qu’Agostino se faisait déjà passer pour un Grimaldi à Medina afin d’impressionner ses compatriotes établis dans la même ville. Il réussit à se faire remarquer par l’Amiral de Castille qui l’envoya s’occuper de ses « affaires siciliennes ». Il commença par s’établir à Siracusa où se trouvait déjà son frère Gregorio, officier de l’Inquisition. De fil en aiguille, il fut nommé juge du tribunal de l’Inquisition de Palermo, en résidence à Modica. Cette fonction lui fut très utile pour sauver des plus grands châtiments son fils Giuseppe, convaincu d’avoir assassiné le fils d’Eleonora Mirabella.   C’est à Modica qu’en bon chasseur de dot, il demanda la main de Leonor Crispo, fille de la châtelaine de Ragusa. Nommé Contador general de la comté de Modica, il introduisit une innovation comptable, base de la comptabilité moderne.

Il mourut en 1593 satisfait d’avoir atteint son but et d’avoir enraciné sa famille dans les réseaux de noblesse locale. Il fallut plus de 400 ans pour que l’entreprise de dissimulation de son identité réelle fut démasquée par un tenace historien sicilien qui s’attacha aux bases de la recherche historique : confronter les sources et préférer les archives officielles aux archives familiales….

 

 

LA FAMILLE NOBLE DE LA CERDA : DE L’ESPAGNE AUX PALAIS SICILIENS

 

Depuis que Luchino Visconti a ébloui le monde avec son film « Le Guépard », la noblesse sicilienne garde une aura qui ne se dément pas. Son mélange de faste, de raffinement anachronique, ainsi que de nostalgie de fin d’un monde est un mélange qui continue de fasciner bien au-delà des amateurs d’histoire ou de Sicile.

Il y a eu le livre « Le Guépard » de Giuseppe Tomasi, prince de Lampedusa, mais aussi « I Viceré » de Federico de Roberto, ainsi que des témoignages de première main de personnes qui ont vécu cette vie de palais sicilien dans leur jeunesse. C’est le cas du fameux joaillier et designer de bijoux Fulco di Verdura, de son vrai nom Fulco Santostefano della Cerda, duc de Verdura, né près de Palerme en 1898 et décédé à Londres en 1978.

Né du mariage entre le marquis Giulio Santostefano della Cerda et Carolina Valguarnera, fille du prince de Niscemi, il est par cette dernière famille cousin de Tomasi di Lampedusa, l’auteur du roman « Le Guépard ».

Dans son récit autobiographique « The happy summer days : a sicilian childhood » publié à Londres en 1976, Fulco di Verdura évoque sa jeunesse qui, à nous semble tirée tout droit d’un film de princes et de princesses, mais qui était la réalité de la noblesse sicilienne jusqu’au début du XXe siècle. La génération de Fulco est celle qui a connu les derniers feux de cette classe aristocratique, c’est pourquoi son livre se lit comme l’histoire d’un monde disparu.

Dans ce livre il évoque notamment  sa famille paternelle d’origine espagnole, les San Esteban y La Cerda italianisés en Santostefano della Cerda. Ce passage de son autobiographie m’intéressait au plus point car mon épouse descend de cette même famille et j’espérais y trouver des informations qui me feraient remonter dans le temps mes recherches généalogiques.

Je fus cependant bien déçu. Fulco évoque bien son lointain ancêtre, le roi Alfonso X de Castille et son fils Fernando, « el de la Cerda », qui avait épousé Blanche, fille du roi de France Louis IX, dit Saint Louis. Lorsque Fernando mourut, ses fils étaient trop jeunes pour régner. On désigna leur oncle Sancho comme régent mais celui-ci usurpa le trône. C’est pourquoi Alfonso, l’aîné des fils de Fernando, eut désormais comme surnom « le deshérité ». Ils tentèrent en vain de récupérer leur trône, on leur donna en échange le duché de Medinaceli et ils gardèrent pour la vie le surnom de leur grand père « de la Cerda » (que l’on pense avoir été attribué parce que Fernando était poilu comme un cochon !) qui devint leur nom patronymique.

Malheureusement, Fulco dans son récit sautait tout en grâce les générations intermédiaires pour arriver aux de la Cerda établis en Sicile. La particularité de leur patronyme garantissait leur origine commune mais les individus qui reliaient Alfonso de la Cerda à ses descendants siciliens demeuraient dans le plus grand brouillard…

Vous imaginez la frustration du généalogiste qui voit la perspective de se rattacher aux rois d’Espagne et à Saint Louis mais qui n’arrive pas à combler le fossé… Pendant plusieurs années je cherchais vainement à retrouver trace de ce Girolamo de la Cerda, « Capitano Giustiziere di Palermo nel 1589 » et issu « del ducato di Medinaceli ». Le marquis de Villabianca, dans son ouvrage de référence « Della Sicilia nobile », décrivait l’épitaphe très détaillée du monument funéraire des ancêtres de Fulco et de ma femme, Diego de Santesteban et Ippolita de La Cerda, morts respectivement en 1633 et 1626. On y apprend que Girolamo, le père d’Ippolita, est originaire de Caceres (Espagne), qu’il était capitaine de cavalerie et que le patronyme de sa propre mère était « Holahuin ».

Bien plus d’informations que l’on en trouve généralement sur nos ancêtres lointains ! Mais malgré ces pistes multiples mes recherches restaient vaines…

Jusqu’à la découverte providentielle (et récente) d’une mention dans l’index de la collection de documents du fameux généalogiste espagnol Salazar y Castro où on lit le texte suivant :

Otra del emperador ( Fernando I ] a Felipe II , en recomendación del capitán Jerónimo de la Cerda , [ natural de Cáceres ] , hijo de Hernán Pérez Golfín , maestresala que ha sido de dicho emperador , y nieto de Sancho de Paredes (Golfin, camarero de los Reyes catolicos) para que le haga alguna merced.  17/12/1562

Cette courte mention nous débloque l’ascendance de la Cerda et nous donne deux générations supplémentaires ! On y apprend en effet que Geronimo (Jeronimo en espagnol) est fils de Hernan Perez Golfin, « maître de salle » de l’Empereur Felipe II, et petit-fils de Sancho de Paredes, « serveur » des Rois Catholiques (le roi Ferdinand d’Aragon et la reine Isabel de Castille donc).

Muni de ces nouvelles informations, je profitais des recherches poussées faites sur les familles de Caceres par le Club Universo Estremeño de cette ville, en particulier le tableau de la famille Golfin disponible à

https://www.flickr.com/photos/bibliotecavirtualextremena/50123620511/in/photostream/

Hernan Perez Golfin, le père de Girolamo, avait épousé une Isabel de La Cerda, elle-même petite-fille d’une autre Isabel de la Cerda. Six générations au-dessus de cette dernière, j’arrivais à Luis de la Cerda qui, avec son épouse Leonor de Guzman, avaient été nommés par le roi d’Espagne roi « des îles Fortunées » c’est à dire des Canaries en 1344, ce qui ne valait pas grand-chose puisqu’à l’époque les Canaries n’avaient pas encore été conquises… Luis était lui-même le fils du fameux Alfonso « le deshérité ». La boucle était bouclée, Fulco pouvait sourire là où il était, je l’avais enfin relié à Alfonso XI et Saint Louis, et ma femme par la même occasion !

THE NOBLE FAMILY DE LA CERDA: FROM SPAIN TO THE SICILIAN PALACES

 

Since Luchino Visconti dazzled the world with his film "The Guepard", the Sicilian nobility has retained an undeniable aura. Its mixture of pomp, anachronistic refinement, as well as nostalgia for the end of a world is a mixture that continues to fascinate far beyond lovers of history or Sicily.

There was the book “The Guepard” by Giuseppe Tomasi, Prince of Lampedusa, but also “I Viceré” by Federico de Roberto, as well as first-hand testimonies from people who lived this Sicilian palace life in their youth. This is the case of the famous jeweler and jewelry designer Fulco di Verdura, whose real name is Fulco Santostefano della Cerda, Duke of Verdura, born near Palermo in 1898 and who died in London in 1978.

Born from the marriage between the Marquis Giulio Santostefano della Cerda and Carolina Valguarnera, daughter of the Prince of Niscemi, he is, by this last family, cousin of Tomasi di Lampedusa, the author of the novel "The Guepard".

In his autobiographical story "The happy summer days: a Sicilian childhood" published in London in 1976, Fulco di Verdura evokes his youth which, to us seems taken straight from a film of princes and princesses, but which was the reality of the Sicilian nobility until the beginning of the 20th century. Fulco's generation is the one that saw the last fires of this aristocratic class, which is why his book reads like the story of a vanished world.

In this book he evokes in particular his paternal family of Spanish origin, the San Esteban y La Cerda italianized in Santostefano della Cerda. This passage from his autobiography interested me the most because my wife descends from this same family and I hoped to find information there that would take me back in time.

However, I was very disappointed. Fulco evokes well his distant ancestor, King Alfonso X of Castile and his son Fernando, “el de la Cerda”, who had married Blanche, daughter of the King of France Louis IX, known as Saint Louis. When Fernando died, his sons were too young to rule. Their uncle Sancho was appointed as regent, but he usurped the throne. This is why Alfonso, the eldest of Fernando's sons, got the nickname "the disinherited". They tried in vain to recover their throne, they were given in exchange the duchy of Medinaceli and they kept for life the nickname of their grandfather "de la Cerda" (which is thought to have been attributed because Fernando was hairy as a pig!) which became their surname.

Unfortunately, Fulco in his story jumped the intermediate generations to reach the de la Cerda established in Sicily. The particularity of their surname guaranteed their common origin but the individuals who linked Alfonso de la Cerda to his Sicilian descendants remained in the greatest fog…

You can imagine the frustration of the genealogist who sees the prospect of linking up with the kings of Spain and Saint Louis but who is unable to bridge the gap… For several years I tried in vain to find traces of this Girolamo de la Cerda, “ Capitano Giustiziere di Palermo nel 1589” and from “del ducato di Medinaceli”. The Marquis of Villabianca, in his reference work “Della Sicilia nobile”, described the very detailed epitaph of the funerary monument of the ancestors of Fulco and my wife, Diego de Santesteban and Ippolita de La Cerda. We learn that Girolamo, Ippolita's father, is from Caceres (Spain), that he was a cavalry captain and that his own mother's surname was "Holahuin".

Much more information than we usually find on our distant ancestors! But despite these multiple leads, my searches were in vain…

Until the providential (and recent) discovery of a mention in the index of the collection of documents of the famous Spanish genealogist Salazar y Castro where we read the following text:

Otra del emperador (Fernando I] a Felipe II, en recomendación del capitán Jerónimo de la Cerda, [natural de Cáceres], hijo de Hernán Pérez Golfín, maestresala que ha sido de dicho emperador, y nieto de Sancho de Paredes (Golfin, camarero de los Reyes catolicos) para que le haga alguna merced. 17/12/1562

This short mention unlocks the ancestry of the Cerda and gives us two additional generations! We learn that Geronimo (Jeronimo in Spanish) is the son of Hernan Perez Golfin, "room master" of Emperor Felipe II, and grandson of Sancho de Paredes, "waiter" of the Catholic Monarchs (King Ferdinand of Aragon and Queen Isabel of Castile therefore).

Armed with this new information, I took advantage of the extensive research done on the families of Caceres by the Club Universo Estremeño of this city, in particular the table of the Golfin family available at

https://www.flickr.com/photos/bibliotecavirtualextremena/50123620511/in/photostream/

Hernan Perez Golfin, Girolamo's father, had married an Isabel de La Cerda, herself the granddaughter of another Isabel de la Cerda. Six generations above the latter, I arrived at Luis de la Cerda who, with his wife Leonor de Guzman, had been appointed by the King of Spain king "of the Fortunate Islands" that is to say of the Canaries in 1344 , which was not worth much since at the time the Canary Islands had not yet been conquered… Luis was himself the son of the famous Alfonso “the disinherited”. The circle was complete, Fulco could smile where he was, I had finally connected him to Alfonso XI and Saint Louis, and my wife at the same time!