FRANCAIS

L'histoire en tant que science et champ d'études est en pleine mutation.
Grâce aux apports constants de l'archéologie, de la génétique, ainsi qu'à la confrontation avec d'autres sciences humaines (anthropologie, sciences sociales) ou "sciences dures" (démographie, biologie, statistiques) ce que l'on pensait acquis sur l'histoire et la généalogie des peuples est constamment enrichi et remis en question.
Ce blog a pour objet d'informer sur certaines découvertes qui modifient (ou pourraient modifier) nos connaissances sur nos ancêtres, des premiers homo sapiens jusqu'à nos grands-pères...


ENGLISH

History as a science and a field of study is undergoing significant changes.
Thanks to the contribution of archaeology, genetics, as well as exchanges with other human sciences (anthropology, social sciences) or "hard sciences" (demography, biology, statistics), historical and genealogical facts that were once considered to be established or "written in stone" are now being questioned, revised and enriched.
The aim of this blog is to inform and discuss current discoveries that modify (or could modify) what we know about our ancestors, from the first homo sapiens to our grandfathers...



mercredi 13 août 2014

Le glas du premier août

Difficile de trouver un français d'origine dont les parents, grands-parents ou arrière-grands parents masculins ne se sont pas retrouvés en uniforme dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale... Et le constat vaut aussi pour nos voisins britanniques et allemands, mais aussi dans une moindre mesure (celle de l'engagement numérique des troupes, pas du courage de leurs soldats) pour les Italiens ou Belges.
Voici donc l'occasion ou jamais d'avoir une pensée pour eux... C'est ce que j'ai fait le 1er août dernier quand. par le hasard du calendrier, je me trouvais à Croisilles, berceau de ma famille maternel au coeur de la campagne artésienne, 100 après jour pour jour qu'ait retenti le funeste glas qui annonçait à travers le pays la mobilisation générale. A 16h, j'étais en face du cimetière britannique du village, entendant les cloches et me demandant si le coeur de mon arrière-grand père Henri Bulcourt s'était serré et s'il avait pris la mesure du bouleversement à venir de sa vie.
Deux jours plus tard, je découvrais par deux sources différentes que la Croix Rouge Internationale venait de mettre en ligne ses archives des prisonniers de guerre de la Première Guerre Mondiale sur le site http://grandeguerre.icrc.org/fr
Mon grand-père m'avait toujours raconté que son père avait rapidement été fait prisonnier et avait passé la plus grande partie du conflit dans le nord-est de l'Allemagne d'où il n'était revenu qu'une fois l'armistice largement consommé et avec une santé chancelante.
 Quelques clics plus tard, se présentait sous mes yeux éberlués la fiche de mon arrière-grand père détaillant le lieu où il avait été fait prisonnier, son adresse de captivité et les dates auxquelles des nouvelles avaient été envoyées à sa famille!

Il faut rendre hommage au CICR, bien entendu pour leur engagement plus que centenaire au service de ceux qui souffrent, mais aussi plus prosaïquement pour la qualité de leur travail et de leurs archives. On ne se contentait pas de "faire", on le faisait bien...

Alors un grand coup de chapeau au CICR et un clin d'oeil à mon AGP Henri...

P.S: A signaler dans la même veine un émouvant article dans "l'Hebdo" (hebdomadaire suisse francophone) du 31 juillet consacré au caporal Jules André Peugeot, première victime militaire de la Grande Guerre, tué le 2 août 1914 à Joncherey.
sa page wikipedia  http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Andr%C3%A9_Peugeot
le lien vers l'article de "L'Hebdo" et sa photo  http://www.hebdo.ch/hebdo/culture/detail/la-triste-histoire-du-caporal-peugeot

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