FRANCAIS

L'histoire en tant que science et champ d'études est en pleine mutation.
Grâce aux apports constants de l'archéologie, de la génétique, ainsi qu'à la confrontation avec d'autres sciences humaines (anthropologie, sciences sociales) ou "sciences dures" (démographie, biologie, statistiques) ce que l'on pensait acquis sur l'histoire et la généalogie des peuples est constamment enrichi et remis en question.
Ce blog a pour objet d'informer sur certaines découvertes qui modifient (ou pourraient modifier) nos connaissances sur nos ancêtres, des premiers homo sapiens jusqu'à nos grands-pères...


ENGLISH

History as a science and a field of study is undergoing significant changes.
Thanks to the contribution of archaeology, genetics, as well as exchanges with other human sciences (anthropology, social sciences) or "hard sciences" (demography, biology, statistics), historical and genealogical facts that were once considered to be established or "written in stone" are now being questioned, revised and enriched.
The aim of this blog is to inform and discuss current discoveries that modify (or could modify) what we know about our ancestors, from the first homo sapiens to our grandfathers...



mercredi 13 août 2014

L'homme de Florès ne serait pas une espèce à part

L'homme de Florès aurait été trisomique et non une espèce à part entière, selon une étude

Le Monde.fr avec AFP |
L'Homo floresiensis (crâne de gauche, à côté d'un crâne d'un homme moderne) est au cœur d'une vive controverse depuis la découverte des fossiles en 2003.

Une nouvelle analyse des fragments d'ossements de l'homme de Florès, découverts en 2003 dans une caverne de l'île indonésienne, révèle des indices de mongolisme, remettant en question la théorie selon laquelle il s'agissait d'une nouvelle espèce d'hominidés.

Bien que ce spécimen baptisé « LB1 » ait vécu il y a moins de 15 000 ans, une comparaison de ses traits anatomiques avec ceux d'hominidés antérieurs, dont l'Homo erectus et l'Australopithèque, a conduit de nombreux paléontologues à conclure qu'ils étaient en présence d'une nouvelle espèce. Mais cette théorie suscite de nombreuses controverses.
Au cours de la plus récente analyse des traits de l'Homo floresiensis, dont les résultats ont été publiés dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences (PNAS), les chercheurs ont constaté une erreur dans l'estimation initiale du volume de la boîte crânienne de « LB1 » et une sous-estimation de sa taille. Selon les nouveaux calculs, le crâne de l'homme de Florès avait une contenance d'environ 430 millilitres, soit près de 16 % de plus que calculé précédemment.
« Cette différence est importante car elle situe la taille du cerveau dans celle d'humains modernes qui sont trisomiques et vivent dans la même région », explique Robert Eckhardt, professeur de génétique à l'Université de Pennsylvanie, l'un des principaux auteurs de l'étude.

TAILLE REVUE À 1,26 M CONTRE 1 MÈTRE AUPARAVANT

L'estimation initiale « erronée » de la taille de l'homo floresiensis, qui était d'environ un mètre, a également été revue à la hausse à 1,26 m. Cette erreur s'explique par une extrapolation basée sur la taille plus courte du tibia du spécimen à partir d'une formule dérivée d'une population de pygmées en Afrique. Cette taille correspond également aux tibias plus courts de personnes aujourd'hui diagnostiquées de trisomie 21, précisent les chercheurs. Ils ont aussi constaté une asymétrie cranio-faciale typique des trisomiques.
Tout en concédant que les traits anatomiques de l'homme de Florès sont inhabituels, M. Eckhardt relève « qu'ils ne sont pas pour autant uniques et aussi rares pour en conclure qu'il s'agit d'une nouvelle espèce d'hominidé ». Selon les descriptions faites jusqu'alors, l'Homo floresiensis est doté d'une tête anormalement petite par rapport à son corps, contenant un cerveau d'une taille similaire à celui d'un chimpanzé.
Parfois surnommés « Hobbits » comme les personnages du Seigneur des anneaux de Tolkien, leur origine et leur anatomie reste ainsi au cœur d'une vive controverse depuis la découverte de ces fossiles. Selon des chercheurs japonais, qui ont notamment passé au scanner 3D le crâne de ce spécimen, l'homme de Florès serait un descendant perdu d'Homo erectus (« homme debout ») qui aurait progressivement rapetissé au fil des générations pour adapter ses besoins à des ressources peu abondantes.

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